En ce début d’année 2021, il est intéressant d’imaginer les perspectives de la finance. Il est vrai qu’il est de plus en plus difficile de se projeter. La situation est dépendante de facteurs extérieurs qui viennent assombrir, ou pas, les projections initiales. L’évolution de la situation sanitaire va pour beaucoup compter dans l’orientation de ces tendances.
Pour commencer, jetons un coup d’œil rapide sur l’année 2020 afin de mieux comprendre la nouvelle année. Le bilan de 2020, sur le plan financier, est proche du grand écart. D’un côté, la bourse est en grande partie hermétique à la crise sanitaire. D’un autre côté, les Produit Intérieur Brut ont dévissé. Cette situation a été renforcée par l’afflux massif de monnaie. Les différentes banques centrales ont ainsi permis l’accroissement de la dette publique. Ce phénomène n’est pas prêt de s’arrêter pour l’année 2021. Les perspectives vont même vers une acceptation de la hausse de la dette et du PIB.
C’est donc dans ce contexte particulier que commence l’année. D’un point de vue purement financier au sens large, les perspectives devraient évoluer de manière positive. Tout ce qui concerne les technologies, et notamment les biotechs, devraient connaître une année de croissance. La cryptomonnaie va continuer à surperformer. Il en va de même pour le marché des technologies qui permet aux gens de travailler à distance. Le taux de vitesse de croissance de la quantité de monnaie est également un facteur à prendre en compte. Enfin, au niveau français, les actions du CAC40 vont continuer à combler les pertes dues à la Covid19. Elles vont même retrouver le niveau d’avant la crise.
En parallèle à ces perspectives, viennent s’ajouter les événements géopolitiques qui vont jalonner l’année 2021. Certains auront une incidence plus forte. Le premier de ses événements s’est déjà produit. La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne entraîne des conséquences inattendues. La mise en place de nouvelles taxes douanières peut perturber l’activité économique. Le Royaume-Uni est aussi un partenaire économique de la France. Cela dit, l’impact du Brexit ne devrait pas générer trop de problèmes pour l’activité économique française.
L’arrivée au pouvoir d’un nouveau président aux Etats-Unis risque de changer quelque peu la donne. Les relations commerciales internationales sont prévues d’être moins tendues. De son côté, le dollar pourrait continuer de se déprécier. Cela aura pour principal effet une meilleure compétitivité pour les entreprises américaines qui ont des revenus de l’étranger.
Toujours sur un plan économique et politique, il faudra tenir compte des élections en Allemagne. En effet, la chancelière Angéla Merkel va quitter le pouvoir et laisser la place fin octobre. Ce changement pourrait entraîner des modifications de la politique monétaire de nos voisins d’outre-Rhin. Cette fin d’année marquera, en France, le début de la campagne pour l’élection présidentielle de 2022.
Enfin, deux derniers événements viendront marquer de leur empreinte cette année 2021. Tout d’abord, la place de l’écologie va prendre de l’importance. Au printemps, La Chine accueille la COP15, sur la biodiversité. À l’automne, la COP26, sur le changement climatique représente un acte majeur. Beaucoup de pays ont compris l’importance et le rôle du climat et la préservation de la planète. La part de l’économie verte ne cesse de progresser.
Ensuite, et ne l’oublions pas. Il faut espérer, vers le début de l’été, la fin de la première vague de vaccination pour voir une reprise de l’économie en France. Cet aspect est même essentiel. Le moral des Français et des entreprises dépendent de cette reprise d’activité et ainsi favoriser les investissements vers les PME.
Du point de vue des directeurs financiers, les perspectives pour 2021 sont plutôt optimistes. Au final, la crise n’a que peu de répercussions sur leurs priorités. Le pilotage de la performance reste l’enjeu numéro un. La transformation digitale a pris de l’importance et s’est avérée comme une nécessité au bon fonctionnement des entreprises pendant la pandémie. Ce qui reste encourageant, c’est la volonté de maintenir les projets d’investissement.
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Cela dit, la crise ne va pas revêtir que des aspects positifs. Beaucoup de directeurs financiers vont se concentrer sur la réduction des coûts et une optimisation de la productivité. Cela entraîne de facto des changements et des précisions quant à la qualité des indicateurs financiers.
Une ombre demeure malgré tout. Le manque de visibilité sur les mois à venir perturbe fortement la mise en place d’objectifs précis de chiffre d’affaires. La fin des aides de l’Etat, la fin de reports de cotisations sont autant d’éléments à prendre en compte dans la gestion des entreprises à court terme.
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En tout cas, nous n’avons pas fini d’en entendre parler.
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